"RETOUR VERS LE FUTUR" en perspective ?
Une majorité de Français favorable à l’instauration d’un temps de travail équilibré entre présentiel et télétravail à la fin de la crise du Covid-19.
60 % des Français souhaitent, une fois l’épidémie de Covid-19 terminée, que les entreprises mettent en place la possibilité pour les salariés de faire du télétravail sur une partie du temps de travail et être en présentiel sur l'autre partie. 26 % estiment qu’il faudrait revenir à la situation d’avant la crise du Covid-19 (télétravail minoritaire). Enfin, 13 % jugent qu’il faudrait conserver le système mis en place pendant la crise (télétravail complet ou 4 jours sur 5 recommandé).
Les actifs sont un peu plus nombreux à souhaiter revenir à la situation d’avant (30 %) une majorité pour un fonctionnement intermédiaire (54%), et 15 % pour conserver le système mis en place pendant la crise.
D’un point de vue géographique, les habitants de la région parisienne (69 %) sont davantage favorables à un équilibre télétravail/présentiel que ceux des autres régions (58 %). En termes d’âge, les 65 ans et plus (71 %) sont les plus convaincus de l’importance de faire les deux. À l’inverse, près d’un tiers des 18-34 ans (33 %) souhaite opérer un retour à la situation d’avant crise, avec un télétravail minoritaire.
Les Français les plus rompus au télétravail sont un peu plus enclins à sa systématisation : (23 %) de ceux qui ont été en télétravail sur plus de la moitié de leur temps pendant la crise souhaitent que le système de télétravail à temps plein soit conservé.
Le présentiel reste un mode de travail essentiel aux yeux des Français, avant tout pour les interactions sociales et la formation. Les actifs concernés par le télétravail lui accordent plus d’avantages.
Les Français attribuent majoritairement de nombreux atouts au présentiel. Selon eux, il favorise davantage la vie sociale avec les collègues (82 %), la formation des jeunes et nouveaux recrutés (81 %), le travail en équipe (76 %), le sentiment d’appartenance à l’entreprise (67 %), de bonnes conditions matérielles (63 %), les relations avec ses supérieurs hiérarchiques (57 %), l’efficacité des réunions (55 %), la possibilité de développer ses compétences (50 %), la reconnaissance professionnelle (49 %) et l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle (41 %) que le télétravail. Seules l’autonomie (53 %) et la gestion du stress (40 %) sont davantage attribuées au télétravail qu’au présentiel.
Le regard que portent les Français sur le télétravail est influencé par leur degré de proximité avec ce mode de travail.Ainsi, ceux dont l’activité professionnelle peut se réaliser en télétravail en ont une image plus positive que ceux dont le métier n’est pas exerçable autrement qu’en présentiel :
- 56 % des Français exerçant des professions éligibles au télétravail estiment qu’il favorise l’autonomie (contre 46 % de ceux qui ne peuvent pas faire de télétravail)
- 52 % qu’il favorise la capacité à se concentrer, à être efficace (contre 23 %)
- 48 % qu’il permet de mieux gérer son stress et la pression au travail (contre 37 %)
- 44 % qu’il permet un meilleur équilibre entre vie privé et vie professionnelle (contre 26 %)
- 40 % qu’il améliore sa capacité à s’organiser, prioriser les tâches (contre 25 %)
8 actifs concernés par le télétravail sur 10 souhaitent conserver la possibilité de télétravailler après la crise, sur un rythme d’ 1 ou 2 jours par semaine pour la moitié d’entre eux.
81 % des salariés dont la profession peut s’exercer à distance font part de leur aspiration à télétravailler après la crise du Covid-19. 50 % souhaitent télétravailler 1 jour à 2 jours par semaine (soit moins de la moitié de leur temps de travail), et 31 % 3 jours et plus par semaine (plus de la moitié de leur temps de travail). 19 % ne souhaitent pas faire de télétravail du tout.
L’expérience du télétravail renforce l’attachement à ce mode de travail : 43 % des actifs qui ont été en télétravail sur plus de la moitié de leur temps de travail pendant la crise souhaitent poursuivre sur ce rythme (contre 12 % qui l’étaient moins de la moitié).
Ceux qui ne souhaitent pas du tout télétravailler à l’issue de la crise sont surtout des salariés de petites entreprises, de moins de 50 salariés (41 %), ou des salariés qui pendant la crise ont été en télétravail sur moins de la moitié de leur temps de travail (27 %).
Le télétravail est perçu comme un atout pour l’équilibre vie pro/perso par les actifs qui l’ont vécu pendant la crise. Ils sont plus partagés s’agissant de l’impact sur la performance de l’entreprise et leurs évolutions professionnelles.
62 % des salariés qui ont été en télétravail pendant la crise du Covid-19 estiment que ce mode de travail est une bonne chose pour leur équilibre vie professionnelle/ vie personnelle, 22 % ni une bonne ni une mauvaise chose et 16 % une mauvaise chose. 46 % d’entre eux pensent que le télétravail est une bonne chose pour la performance de leur entreprise, 34 % ni bonne ni mauvaise et 20 % une mauvaise chose. Enfin, 33 % considèrent qu’il est une bonne chose pour leur évolution professionnelle (acquisition de compétences, promotion, reconnaissance) reconnaissance), 45 % ni bonne ni mauvaise, et 22 % une mauvaise chose.
Globalement, les moins de 35 ans sont les plus convaincus des effets positifs du télétravail sur leur équilibre vie pro/perso (70 % bonne chose), sur la performance de leur entreprise (52 %) et leur évolution professionnelle (47 %) À l’inverse, les 50 ans et plus sont les moins convaincus des bénéfices du télétravail sur leur équilibre vie pro/perso (58 %), sur la performance de leur entreprise (38 %) et sur leur évolution professionnelle (19 %).
Les salariés ayant une expérience du télétravail sur plus de la moitié de leur temps de travail pendant la crise sont davantage convaincus des bénéfices du télétravail. En effet, 73 % d’entre eux considèrent qu’il permet un bon équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle, 57 % qu’il favorise la performance de leur entreprise et 41 % qu’il a un impact positif sur leur évolution professionnelle.